Le mardi 25 novembre 2025, le lycée Louis-Vincent de Metz a accueilli l’auteur palestinien, Najwan Darwish, pour un échange avec une classe de première en spécialité LLCE.
Dans le cadre de cette rencontre, les élèves avaient étudié et traduit plusieurs de ses poèmes : « Phobie », « Dans les colonies », « Se relever de l’amour ». Chaque groupe avait proposé sa propre version, ce qui a ouvert la voie à une réflexion sur les procédés de traduction, les choix possibles et la pluralité des interprétations.
Les élèves de la spécialité LLCE ont pu poser des questions à l’auteur, qui y a répondu en toute sincérité, accompagné de la professeure d’anglais Mme Meier. Les élèves ont même eu la chance d’entendre Najwan Darwish lire lui-même quelques-uns de ses poèmes.
Au fil de la discussion, les élèves se sont interrogés sur l’interprétation des poèmes. Najwan Darwish leur a répondu « A poem will always be interpreted differently. And this means it’s a good piece of work. » (« un poème n’est jamais interprété de la même manière. C’est ce qui en fait une œuvre d’art. »)
En expliquant que chacun interprète le poème de la manière qu’il souhaite, l'auteur nous confie que lui-même ne reconnait pas la personne qui a écrit certains poèmes : il n'a plus nécessairement l'impression d'être la même personne qu'il y a 10 ans, par exemple.
A la question « Qui écrit des poèmes ? », seules cinq mains se sont levées. La plupart d’entre eux expliquent qu’écrire leur permet d’exprimer leurs émotions. C’est pour eux une échappatoire apparue lors de périodes difficiles à traverser. Najwan Darwish les a gentiment corrigés en expliquant qu’en écrivant nos problèmes, en couchant nos émotions sur papier, on leur fait face. Pour lui, il ne s'agit pas d'une fuite, mais bien d'un moyen de confronter ses peurs ou ses angoisses.
Un problème a été évoqué par Najwan Darwish et les élèves : la contrainte scolaire. Parce qu'ils se sentent souvent obligés d'écrire ou de lire, les élèves perdent parfois tout intérêt pour ces activités.
Quand une élève lui a demandé pourquoi il avait commencé à écrire, Najwan Darwish a répondu que c’était lorsqu’il souhaitait se moquer de ses professeurs d’école qu’il n’appréciait pas, pour en rire avec ses camardes de classe.
Pour lui, le choix de la poésie comme mode d’expression n’est pas anodin. D’après l’auteur, c’est la forme d’écriture la plus sincère. Là où un article vieillit et finit par être oublié, le poème dure dans le temps. Il peut être lu par n’importe qui, indépendamment de la culture, de l’âge, de l'époque ou de la langue.
Et en conclusion il ajoute : « Poetry is the deepest expression of the soul. » (« La poésie est l'expression la plus profonde de l'âme. »)
Lisa SCALISE L1 Droit-Common LAW / L2 LLCER Anglais.