La venue de l'écrivaine Puja Changoiwala au lycée Poincaré fut l'occasion pour les étudiants de vivre différentes expériences, qu'ils soient investis dans la conférence ou simples spectateurs. L'équipe ARIEL est allée à leur rencontre afin de réaliser à quel point ces apports ont été variés et personnels.
Jeunesse et singularité
Nausicaa, étudiante et spectatrice, est une habituée des réunions Calligramme. Celle-ci a beaucoup apprécié l'intervention de l'auteure étrangère pour son côté plus vivant, ouvrant d'autres perspectives comparée aux auteurs francophones, et notamment dans le contexte des années préparatoires aux grandes écoles. Le fait que ce soit une jeune écrivaine a également rendu la rencontre très agréable pour elle et permis une indéniable liberté dans ses propos, d'après la spectatrice.
Une initiation au journalisme
Bérénisse & Lilou, médiatrices durant l'intervention, ont mené la rencontre avec leurs questions très pertinentes. Voici leurs réponses pleines d'enthousiasme à nos quelques questions :
Quel travail fait en amont ?
La lecture d’articles pour se rendre compte des intérêts de l'auteure et sa façon d’écrire, dans les grands journaux et sur Instagram, ce qui leur a fourni plusieurs pistes.
Votre intérêt pour une auteure étrangère ?
Ce fut intéressant car avec son expérience personnelle, elle donne un point de vue de l'Inde, ce qui est enrichissant et attise la curiosité. Ce fut d'autant plus édifiant d'entendre une femme indienne sans peur car les femmes ne semblent pas avoir tant de libertés dans ce pays. Le fait que Puja Changoiwala confie être en réalité en proie à la peur (« Attendez que je descende de cette estrade et je vous dirai à quel point je suis effrayée » a-t-elle répondu lors d'un échange avec Bérénisse) n’a pas entaché sa valeur aux yeux des jeunes filles car justement, « elle fait les choses, et bien, et elle montre sa détermination ». Par cela même, elle tient un discours motivant, qui donne envie d'écrire !
Quelles difficulté(s) lors de la conférence ?
A priori cela semblait impressionnant avec autant de gens sur l'estrade, mais au final tout a été très bien compris : l'accent indien n'a pas posé de problème particulier, et le déroulement a été plutôt fluide.
Ce qui a été le plus marquant ?
« Elle, son état d’esprit, ses conseils pour l’écriture, qui peut changer quelque chose dans la société ». L'écrivaine a également marqué les esprits par son originalité d'opinion : ce n'est pas l'éléphant dans la pièce (« The elephant in the room ») mais les petites choses qui font les grands changements !
Une expérience de l'expression anglaise
Lucile, interprète durant l'intervention, traduisait les questions pour l'auteure, puis ses réponses au public. Elle accepta également de répondre à nos questions :
Quel travail fait en amont ?
L'écoute de quelques interviews en anglais.
Est-ce que ce rôle d'interprète visait à te préparer à une potentielle carrière dans le métier ?
Non, mais justement, c'était l'occasion où jamais pour vivre cette expérience. Le fait que ce soit une auteure étrangère a une différence capitale : ça fait partie intégrante de ce qu’elle dit et de sa perspective.
Quelles difficultés en tant qu'interprète ?
La difficulté de se rappeler tout ce qu’elle a dit pour le traduire ensuite.
Quel apport en tant qu’interprète ?
Savoir être concentrée, écouter l’autre, retranscrire ce qu’elle disait, et que ce soit clair pour l’auditoire.
En tant que spectateur, comment fut la rencontre ?
Intéressante : au-delà de ce qu’elle racontait, la rencontre avec des auteurs en chair en os, qui ont des projets, qui viennent dans d’autres pays, ça rend la chose concrète.
Ce qui a été le plus marquant ?
Lorsqu'elle a dit qu'elle avait songé à renoncer à la fiction tout en continuant à écrire, car, a priori, l’acte d’écriture semble être associé à la fiction.
En somme, cet événement fut une rencontre très appréciée, où chacun a pu vivre une expérience personnelle très enrichissante, après avoir été charmé par le joyeux sourire de Puja Changoiwala tout autant qu'atteints par ses mots, parfois difficiles à entendre mais toujours justes.
Nous remercions l'auteure mais également l'équipe Calligramme pour ce beau moment.
Lise Gaucher, M2 Lettres