ARIEL a le plaisir de vous annoncer le nom de la prochaine auteure qui sera en résidence à Nancy du 1er octobre 2023 à fin janvier 2024.
Poétesse, romancière, traductrice germano-russe, Slata Roschal est originaire de Saint-Petersbourg et a émigré en Allemagne avec sa famille en 1997, à l’âge de 5 ans. Elle y fait des études de slavistique, de germanistique et de littérature comparée d’abord à l’université de Greifswald, puis de Munich où elle soutient en 2021 une thèse inspirée par son goût pour Dostojewski sur « L'homme dans la clandestinité. A propos d'un type de masculinité dans la littérature russe de la deuxième moitié du XIXe siècle ».
Elle publie ses premiers textes en prose en 2017, en langue allemande (Über Unkraut diskutieren. Fünf Erzählungen / Discuter des mauvaises herbes. Cinq récits ; Rostock : mentoring KUNST), puis, la même année, un recueil de poèmes, Wir verzichten auf das gelobte Land / Nous renonçons à la Terre promise (Leipzig : Reinecke & Voß 2017), salué par la critique comme une œuvre poétique parmi les plus prometteuses. Après un court intermède marqué par l’écriture de poèmes en langue russe paraît, deux ans plus tard, son second recueil de poésie Wir tauschen Ansichten und Ängste wie weiche warme Tiere aus / Nous échangeons points de vue et peurs comme des animaux doux et chauds (München : Hochroth Verlag 2019) qui se verra décerner le prix bavarois du meilleur livre indépendant en 2021 et fera l’objet en 2022 d’une recommandation tout particulière de l’Académie allemande pour la langue et la littérature. Son premier roman 153 Formen des Nichtseins / 153 formes de non-existence, paru en février 2022 (Erlangen : Homunculus Verlag,), a été sélectionné pour le prix du Livre Allemand la même année.
Slata Roschal n’a pas renoncé au russe pour autant : elle a traduit des poèmes d'Ekaterina Deriševa, d’origine ukrainienne, et des textes de l’écrivain russe Vladimir Korkunov, encore à paraître.
Co-éditrice par ailleurs avec Matthias Friedrich de deux anthologies sur la littérature de la région de la Baltique, à la croisée des cultures germaniques, scandinaves et slaves (Einbildung eines eleganten Schiffbruchs, Gedichte aus dem Ostseeraum / Imaginer un élégant naufrage, poèmes de la Baltique et Weniger eine Leiche als vielmehr eine Figur / Moins un cadavre qu’un personnage, nouvelles et petits textes en prose de la Baltique, éditions Reinecke & Voß 2017), Slata Roschal explore par l’écriture son « goût pour l’indéfini » des formes comme des êtres, sonde la multiplicité des héritages qui l’ont construite tout en se jouant de toute forme d’assignation identitaire.