10 février 2021
Le 20 janvier 2021 a eu lieu le dernier atelier d’écriture de scénario de BD. Une dizaine de personnes ont eu la possibilité d’y participer via Teams. Au tout début de cette ‘rencontre’ Mohale Mashigo a partagé avec nous son histoire avec l’écriture et les comic books. Après cela, nous avons passé un temps de de discussion afin que l’on puisse poser toutes nos questions avant la fin de cette série d’ateliers.
What is your story ?
Mohale a en premier lieu présenté son parcours. Ayant participé au tout premier atelier, j’ai eu l’occasion de réapprendre comment l’auteure a construit son histoire, sa relation avec les livres et donc l’écriture.
Ensuite, l’écrivaine nous a donné quelques clefs pour pouvoir rédiger un scénario de BD.
Par exemple, il faut déterminer ce que vit notre personnage ou ce qu’il ou elle a vécu dans le passé. Une bonne histoire est une histoire que l’on peut résumer en une ou deux phrases : Kwezi c’est l’histoire d’un jeune qui doit décider s’il veut devenir super-héros ou superstar. Il faut dès le début choisir ses pouvoirs (si l’on parle de superhero !) Il faut avant toute chose créer une petite biographie des personnages car sans cela, on peut oublier des éléments très importants au fur et à mesure des publications (et donc faire des erreurs !). Pour nous illustrer cette idée, Mohale nous montre un petit diapo avec toutes les informations des personnages de Kwezi.
Who makes a comic ?
Afin de mieux comprendre tout le travail derrière l’élaboration d’une BD, l’auteure nous a montré les étapes de création que, bien sûr, je vais les partager avec vous !
- The Editor : cette personne ébauche les artistes et supervise le projet du début à la fin.
- The Writer : lance le projet en expliquant l’intrigue puis commence à écrire l’histoire.
- The Illustrator : dessine toute la BD, du storyboard (une sorte de brouillon) jusqu’à la version finale.
- The Colourist : ajoute la couleur à chaque dessin (certains illustrateurs peuvent s’occuper de cela aussi si l’équipe du projet est petite).
- The Lettering : Une personne ajoute tous les textes à la BD (les bulles de paroles, les bulles de pensées, les onomatopées, etc. Cette étape peut aussi être réalisée par l’illustrateur.trice si l’équipe est petite).
‘If I don’t write, I don’t eat.’
Le moment des questions et réponses étant donc venu, une personne a demandé à Mohale comment elle gérait le writer’s block. L’auteure a simplement répondu que si elle n’écrit pas elle ne mange pas. L’écriture étant son travail à temps plein et sa passion (et non pas juste un passe temps), elle se doit d’écrire afin d’achever ses œuvres avant la date butoir donnée. Aussi, elle explique (et cela est aussi un conseil) qu’elle ne donne pas de pouvoir à ce blocage, elle ne se focalise pas dessus. Elle a chez elle un grand tableau blanc avec tous les projets sur lesquels elle travaille : ainsi, elle peut avancer sur un texte et se concentrer sur un autre juste après.
Cependant, elle est très reconnaissante que ces travaux soient majoritairement collaboratifs car cela lui donne la possibilité de se reposer et de prendre du temps pour elle afin d’éviter un burn-out ou même un blocage complet dans l’écriture.
Mohale Mashigo termine ce dernier atelier d’écriture sur une jolie note, expliquant qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, mais que personne ne peut écrire comme tu écris et personne ne peut écrire ce que tu écris. C’est vrai qu’écrire un comic book ou un graphic novel est un processus long mais il ne faut pas perdre espoir !
Merci à elle pour ces ateliers qui nous ont appris tant de choses. Merci Mohale pour ta bonne humeur et tes éclats de rire !
Lisa Mazzilli, M1 Mondes Anglophones