L'auteure

Puja Changoiwala est une journaliste indépendante basée à Mumbai. Elle est également l’auteure de deux ouvrages non fictionnels salués par la critique et portant sur le monde du crime indien (The Front Page Murder, Hachette India 2016, et Gangster on the Run, Harper Collins India 2020). Elle publie Homebound, son premier roman, chez Harper Collins India en 2021. On y suit le périple de la famille de Meher lors de la période du premier confinement de la Covid. Au vu des nouvelles conditions de vie imposées par la crise sanitaire, la famille n’a d’autre choix que de quitter la banlieue de Mumbai et de retourner dans son village natal. Mêlant survie, espoir et drame, Homebound donne finalement une voix à ceux qui ne peuvent (plus) s’exprimer.

Après un master en journalisme à l’Université de Westminster au Royaume-Uni, Puja Changoiwala se tourne vers la cause humanitaire et fait la passerelle entre l’Inde et le reste du monde, que ce soit à travers ses articles, ses ouvrages ou son expérience en tant que correspondante internationale. Elle s’intéresse particulièrement aux grandes questions sociales et écologiques actuelles, et se bat pour dénoncer les abus et scandales pour tenter de rendre le monde meilleur : ses nombreux articles dans les médias indiens mais aussi internationaux (The Guardian, BBC, CNN, The Washington Post, Scientific American, National Geographic, VICE, New Scientist, notamment) traitent de questions sociales et environnementales en Inde (justice sociale, transition écologique, droits humains, violence liée au genre), comme le montre la sélection présentée sur son site.

En tant que journaliste et auteure, elle a fait partie d’associations telles que le Global Investigative Journalism Network et a également été reçue dans le cadre de diverses résidences, telles que celle du Monjack Mhor Creative Writing Centre en Ecosse et de l’Iceland Writers Retreat à Reykjavik. Puja Changoiwala a pu intervenir à plusieurs reprises dans des évènements de journalisme et de littérature majeurs à travers le monde : le festival international de journalisme en Italie, le festival des arts de Kala Ghoda à Mumbai, le festival du livre d’Ullapool en Ecosse, ainsi que le festival international de poésie de Lagos, au Nigéria. Elle a aussi été interviewée pour plusieurs documentaires par Netflix, Vice ou encore l’Australian Broadcasting Corporation. Elle intervient enfin régulièrement dans le cadre d'ateliers d’écriture créative en présentiel en Inde et à l’étranger, mais aussi en ligne sur les réseaux sociaux.

La fiction et la non-fiction sont deux sujets centraux de l’œuvre de Puja Changoiwala, qui parvient à mêler ses méthodes de journaliste à son écriture. Elle s’inspire ainsi largement de la réalité, et utilise la distance que crée la fiction pour révéler les vérités souvent cachées du monde. Le factuel est ainsi à la base de son travail, qui se différencie toutefois du journalisme de bien des manières. Dans une interview pour le Times of India, elle distingue le monde binaire du journalisme et introduit les nuances intrinsèques à la fiction, la profondeur que la construction des personnages demande et que le journalisme ne peut développer. Ainsi, elle voit la fiction comme pouvant ajouter une dimension créative à la vérité, sans pour autant la ternir. Il s’agit au contraire de l’amplifier, de lui donner un « mégaphone » pour conter l’histoire des oubliés.

Invitée de la résidence ARIEL pour son édition 2024-25, Puja Changoiwala travaille actuellement sur son nouveau roman Pride Dominion, qui prend place dans l'Inde de l’année 2075.