La journaliste s’est rendue pour la première fois à la Faculté des Sciences et Technologies de Nancy le matin du 9 décembre, pour animer une conférence autour du changement climatique en Inde.
Journaliste, écrivaine et « animatrice de conférences » depuis son arrivée à Nancy, Puja Changoiwala s’est rendue à la Faculté des Sciences et Technologies le 09 décembre pour présenter une conférence en amphithéâtre sur le changement climatique en Inde. Devant une trentaine d’étudiants, l’auteure s’est d’abord présentée en commençant par son enfance en Inde, son envie de voyager et le moment décisif de sa carrière lorsqu’elle a enfin réalisé qu’elle voulait devenir journaliste « Je croyais être celle qui allait changer le monde », a-t-elle évoqué. Lorsqu’on lui demande s’il était difficile de devenir journaliste en tant que femme, elle affirme avoir eu un « accès facile au métier grâce à ses origines privilégiées, contrairement à d’autres femmes indiennes ». On ne présente pas Puja Changoiwala sans mentionner ses œuvres littéraires, si bien qu'elle a rapidement évoqué ses trois livres : The Front Page Murders, Gansgter on the Run et sa dernière publication, le roman Homebound.
Le changement climatique au cœur de l’événement
Pendant la deuxième partie de la conférence, l’auteure a abordé un sujet qui lui tient à cœur, le changement climatique en Inde qui, selon elle, est devenu « une question de droits humains ». Ce n’est pas la première fois que Puja Changoiwala aborde l’importance de la lutte contre le réchauffement climatique, et cette fois elle a tenu à mentionner plusieurs aspects de cet enjeu, notamment les 19.000 ouvriers indiens morts chaque année en raison du changement climatique, ainsi que les cinq millions de personnes victimes de déplacements à cause de ce même phénomène, et la résistance politique dans le nord indien où les locaux sont les premiers impactés par les températures intenses, dépassant parfois les 50 degrés.
Mais comme l’autrice elle-même l'a évoqué, elle « ne parle jamais de réchauffement climatique, sans parler des solutions ». En effet, une partie de sa présentation a été consacrée aux solutions apportées à l’échelle locale en Inde, comme les initiatives citoyennes à Bengaluru où les enfants et adolescents sont sensibilisés à ce sujet, mais aussi les mesures prises par le gouvernement comme les micro forêts crées dans une tentative de limiter les effets du changement climatique en Inde. Cependant, la journaliste rappelle le manque d’initiative du gouvernement indien auprès des populations affectées.
La présentation a été suivie de questions de la part des étudiants, qui étaient intrigués par ce sujet que beaucoup d’entre eux découvraient pour la première fois, et qui se sont aussi montrés très touchés par l’aspect politique du changement climatique en Inde. Ils ont donc interrogé Puja par rapport à la sensibilisation au changement climatique dans son pays natal, où selon elle « 80% de la population reconnaît le problème sans pour autant prendre des mesures pour le combattre ». La journaliste a aussi encouragé les étudiants présents à prendre des initiatives pour lutter contre ce phénomène, les invitant à trier les déchets et privilégier les vêtements de seconde main.
Millene Moreira, L3 Anglais
