L’auteure et journaliste s’est rendue pour la dernière fois à l’IUT Charlemagne pour animer une conférence-débat le 16 décembre. Accompagnée d'Antonella Braida, maître de conférences, Puja Changoiwala a animé un débat portant sur les enjeux de son métier de journaliste et sur ses publications littéraires. Après une présentation élogieuse de l’auteure et de ses articles largement reconnus par Antonella Braida-Laplace, Puja a rapidement engagé la conversation avec les étudiants de l’IUT. Déjà familiers avec son travail qu’ils avaient étudié en classe, les étudiants en ont profité pour l’interroger sur ses inspirations et ses oeuvres littéraires.
“Pourquoi avez-vous voulu être journaliste ?” Une question qui revient souvent pendant les rencontres avec les élèves, et à laquelle Puja répond : “En Inde, l’injustice est présente partout, j'en étais témoin dans ma propre maison, j’ai donc voulu montrer cela au monde”. Son métier de journaliste a suscité beaucoup d’intérêt, notamment concernant les défis liés à l'arrivée des intelligences artificielles. Selon la journaliste, “avec Internet, la désinformation est inévitable. Revenez aux bases du journalisme lorsque vous écrivez un article et revoyez vos sources.” Sans oublier d’encourager les étudiants à s’engager dans ce domaine, elle a exprimé son enthousiasme en disant: “Foncez ! Et si vous ne voulez pas être journaliste, soyez au moins sensible aux injustices autour de vous !”
L’écrivaine a également évoqué des sujets qui lui tiennent à coeur, comme la loi concernant les agressions sexuelles subies par les femmes en Inde, qui lui a inspiré à l'écriture d'un article, ou encore le confinement en Inde et la réaction de sa famille face à sa volonté d’être journaliste : “En Inde, on est soit médecin, soit avocat. Quand j’ai voulu être journaliste, ma famille était choquée, mais j’ai été très soutenue par mes parents.”
Parlons livres !
Journaliste renommée, certes, mais aussi passionnée de littérature ! Puja Changoiwala a beaucoup parlé de ses livres. L’auteure a notamment dévoilé le livre qui l'a le plus inspirée : White Tiger d’Aravind Adiga (également écrivain et journaliste). Par ailleurs, elle a confié avoir douté de ses capacités d’écrivaine après la publication de son roman Homebound : “C’est ma première fiction. Quand on écrit des livres non fictionnels, on s’appuie sur des faits réels, mais pour Homebound, j’ai dû faire appel à mon imagination.”
Puja explique avoir voulu montrer, à travers le personnage de Meher, la vie précaire des jeunes filles migrantes en Inde, un sujet, selon elle, insuffisamment abordé : “On laisse beaucoup de place aux hommes quand on parle de migration, mais on oublie souvent les jeunes filles.”
Pour conclure, la journaliste a parlé de son expérience en Inde, mais c’est en France que Puja Changoiwala affirme avoir trouvé l’inspiration pour son nouveau livre : “Les rencontres et les échanges avec les étudiants en France m’ont redonné confiance en moi pour écrire à nouveau de la fiction.”
Millene Moreira – Etudiante en L3 LLCER Anglais