Mark SaFranko en dédicace au Hall du Livre de Nancy

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Mark SaFranko

 

11 octobre 2019

Accompagné d’Olivier Brun, son éditeur nancéen des Editions La Dragonne, et de Annie Brun, sa traductrice, Mark SaFranko a répondu aux questions du libraire du Hall du Livre. Il est revenu sur sa carrière : après avoir été édité par 13e Note pour ses romans, il a publié deux recueils de nouvelles à la Dragonne. Il explique qu’il a différents styles d’écriture : le style Max Zajack et le style de « l’homme sage ». Dans les nouvelles, on retrouve ces deux influences.

Il a ensuite été fait mention de Suicide, publié aux éditions Inculte, et qui est le fruit d’une traduction collaborative effectuée dans le cadre de la première édition d’ARIEL. Mark SaFranko précise que Suicide et Un faux pas, un de ses derniers romans, s’adressent plutôt aux amateurs de polar et de littérature traditionnelle, tandis que les romans de la série Zajack sont pour un public plus averti (c’est plus sexe, drogue et rock and roll !).

Le personnage de Max Zajack, apprenti écrivain, apparaît juste après la guerre du Vietnam, mais ce n’est pas pour autant un auteur engagé. Mark SaFranko nous rappelle que pour Isaac Bashevis Singer, se mêler de politique détruit l’art. On voit dans les romans de Mark SaFranko l’influence de Knut Hamsun, de Henry Miller, Charles Bukowski et de Fiodor Dostoïevski. Dans les romans avec Max Zajack, on a un récit subjectif (la vision de son personnage principal), plutôt qu’une vérité collective.

La rencontre s’est poursuivie par la lecture de quelques extraits de l’adaptation scénique de Putain d’Olivia, lue sur scène à Besançon lors du festival Livres dans la Boucle le 21 septembre dernier, Mark SaFranko lisant en anglais et Olivier Brun lisant la traduction française. Pour l’adapter à une lecture sur scène, l’auteur explique qu’il a dû couper certains passages, mais que pour lui, cela fait partie du travail de l’écrivain. A titre d’exemple, Dieu bénisse l’Amérique faisait 1000 pages au départ, pour 350 au final.

Lorsqu’un membre du public lui demande si Max Zajack (son alter ego) est devenu écrivain malgré ou grâce à Olivia, il répond : « Les deux ! » avant d’expliquer que pour lui, la torture et les moments difficiles nourrissent la création. Cette relation toxique n’aura donc pas été seulement négative. D’ailleurs, Putain d’Olivia n’est pas qu’un roman d’amour, comme ont pu le croire les lecteurs américains. C’est beaucoup plus.

Enfin, la rencontre s’est conclue sur l’importance du rôle du traducteur. La nouvelle traduction de Putain d’Olivia publiée par La Dragonne est plus proche du texte original que la version publiée par 13e Note ; c’est un texte plus littéraire, alors que l’ancienne traduction utilise plus le style oral.

Mark SaFranko a ensuite posé pour quelques photos, avant de dédicacer ses livres pour les fans et futurs lecteurs qui étaient présents.

Emmy Peultier, enseignante d'anglais, IUT Nancy-Charlemagne

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Mark SaFranko au Hall du Livre en 2019