30 décembre 2019
Le lundi 16 décembre, Laura Fusco s’est rendue à Fameck où elle a été accueillie par les élèves du lycée Saint-Exupéry. Après un voyage rocambolesque suite à la fermeture de l’A31, la poétesse était attendue avec impatience par les lycéens italianistes.
La matinée était dédiée à un temps d’échanges entre Laura Fusco et les élèves pratiquant l’italien. Avec leur professeur Florent Bernad, ils avaient eu l’occasion d’étudier en classe quelques poèmes issus du recueil Limbo . Les lycéens ont alors profité de la présence de la poétesse pour lui poser des questions survenues lors de leurs lectures. Interpellés par la situation de ces migrants qui ont dû fuir leur pays, ils se sont notamment interrogés sur le choix de l’auteure de présenter des personnages essentiellement féminins, et de retrouver également des adolescents.
Pour Laura Fusco, ces femmes ont souvent des enfants dont elles doivent s’occuper ; elles doivent donc garder de l’espoir pour qu’ils aient un avenir meilleur. Ces enfants sont comme un lien, une sorte de pont entre la terre qu’ils ont quittée et le futur.
Le titre Limbo justement fait référence aux limbes de Dante, il évoque également un moment d’attente, une suspension dans le temps. Les élèves ont été sensibles aux thématiques du recueil et certains d’entre eux ont choisi de lire des poèmes qui les avaient particulièrement marqués. Laura Fusco a été touchée par ces lectures à la fois en italien et en français.
L’après-midi était consacrée à un moment de création. Des élèves ont présenté des dessins élaborés à partir du titre Limbo, évoquant à la fois un monde sombre et l’espoir. Ensuite, Laura Fusco les a invités à laisser parler leur imagination autour des limbes et de tout ce que ce mot leur évoquait.
À la suite d’un temps de création, les élèves ont présenté chacun leur poème au groupe. Certains étaient fortement liés à la question des migrants, d’autres plus personnels, mais tous étaient riches en émotions.
Cette journée au lycée Saint-Exupéry fut un beau moment de partage qui a non seulement permis aux élèves de rencontrer une artiste de langue italienne, mais également d’aborder la poésie d’une autre manière. Cette discipline qui semble si inaccessible a pu, grâce à Laura Fusco, leur être à portée de main.
Maud NICOLAY, M1 Langues et Sociétés